Cérémonie d'allégeance: Adrienne - Juin 1459

De nouveaux nobles débarquèrent petit à petit. Le Seigneur d'Assebroek était toujours là, en train de patienter, en attendant que son tour arrive pour qu'il puisse enfin renouveler son allégeance. La faim commençait à devenir insupportable, il n'y avait rien à se mettre sous la dent, et le Bourgmestre anversois n'avait rien mangé depuis le matin. Surtout qu'il avait aperçut dans un coin un autre anversois, Dragon, en train de grignoter des sandwichs comme à son habitude, et ceci donnait encore plus faim à Eloelo. C'est alors que le Seigneur de Beveren commença à s'approcher vers sa direction, Van Kempen esquissa un sourire pensant qu'il allait partager avec lui une part de la spécialité de la Schtroumpfette ; eh bien non, à sa surprise, Dragon avait continué à marcher jusqu'au trône & prêta l'allégeance, en même temps que le "Franglais", et dépassant tous les nobles qui patientaient bien avant lui... Rhalala ce Dragon, quelle impolitesse. Exaspéré de s'être fait doublé par Beveren, Assebroek en fit de même et alla lui aussi déposer un genou au sol & prononcer l'allégeance.

Comtesse Adrienne de Hoegaarden. Nous, Eloelo van Kempen, Seigneur d'Assebroek, renouvelons en ce jour notre allégeance à la Couronne flamande, représentée par Votre Grandeur. Nous vous jurons auxilium, obsequium et consilium pour la durée de votre règne.

Le regard morne d'Arielle avait fini par s'allumer à la vue d'un visage familier: la comtesse de Lille, fort estimée depuis de longues années. Icelle rayonnait justement au sein de l'attroupement formé autour d'Adrienne. Arielle se promit de la saluer avant de retourner se tapir dans sa tanière. Bien entendu, d'autres têtes cy-présentes n'étaient pas étrangères à la comtesse de Hoorn, qu'elle les ait croisés récemment, dans les sombres circonstances qu'on connaît, ou autrefois, lors de quelque mondanité si ancienne qu'elle semblait à présent mythique.

Mais voilà que la ronde des allégeances reprenait. Ne voulant point manquer sa chance de faire sa promesse à la comtesse, Arielle prit la suite d'Eloelo et s'avança, inclinant sa tête blanche avec dignité.

Gravin,

Nous, Arielle de Gilraen de Dénéré, Comtesse de Hoorn, Baronne de Veurne, Dame d'Azé et de Dissé Sous le Lude, prêtons allégeance aux terres de Flandres et à Sa Grandeur la Comtesse des Flandres, que Saincte-Illinda les protègent. Nous défendrons ces terres avec armes et sang et nous conseillerons sa Comtesse avec encre et parole.

Nous lui jurons obsequium, auxilium et consilium. Qu'Aristote bénisse et protège les Flandres et sa valeureuse Comtesse.

Comme on le sait, Arielle ne pouvait plus parler que par murmures depuis un certain attentat contre sa personne; cela était d'ailleurs fâcheux lors d'événements tels qu'iceluy, la dame ayant bien du mal à couvrir le bruit ambiant. Néanmoins, elle comptait sur la combinaison de sa prestance et de la vénérabilité de son âge pour qu'on ne l'ignore pas totalement au sein de ce brouhaha de rires et d'éclats de voix.

[HRP] Je quitte pour le week end, de retour lundi prochain. À bientôt![/HRP]

Les chuchotements avaient cessé pour céder la place à un silence respectueux, seulement interrompu par le gargouillis des estomacs affamés et le cliquetis impatient des ongles de la Comtesse sur l'accoudoir du trône.

Elle détestait qu'on la fit attendre, son temps était précieux et la journée s'annonçait longue. Un martèlement régulier de bottes se fit entendre et enfin le Comte Lilin daigna s'avancer. La Comtesse hocha la tête respectueusement en sa direction, consciente de l'honneur qu'il lui faisait de se déplacer en personne à son allégeance. Mais la satisfaction fut de courte durée. Le discours prononcé était incompréhensible, un mélange de français avec ... horreur et consternation ... de l'anglois !

Les sourcils se froncèrent de désapprobation. Comment celui qui fut jadis brillant orateur, maniant à la perfection le françois, pouvait-il lui manquer de respect à ce point ? Elle leva une main impérieuse en l'air et après avoir chuchoté quelques mots au Héraut de Flandres, fixa de ses azurs le Comte d'Armentières et dit avec gravité :

Votre Grâce, je ne puis accepter votre hommage car s'il a le mérite d'être orginal et divertissant, souffrez que je ne comprenne pas un traître mot d'anglois ! Aussi je vous saurais gré qu'une bonne âme traduise devant l'assemblée la teneur de vos propos car je ne puis y adhérer si je n'en saisis guère le sens profond !

Laissant le temps au Comte Lilin de répondre à sa requête, elle permit au légendaire Dragon, qui semblait pressé d'en finir, de s'avancer devant elle et le rejoignit pour lui asséner une claque amicale sur les écailles.

Seigneur de Beveren, vous qui m'avez toujours accordé votre écoute et prodigué de judicieux conseils économiques, je reçois et accepte avec plaisir votre allégeance. En retour de quoi je vous promets justice, subsistance et protection. A titre plus personnel vous pouvez aussi compter sur mon amitié.

Vint ensuite le bourgmestre d'Antwerpen, d'humeur aussi grincheuse que son ours des montagnes, ce qui amusa la Lionne. Elle prit un air solennel pour lui répondre :

A vous, Eloelo van Kampen, votre dévouement aux Flandres n'est plus à prouver. J'ai bien entendu votre allégeance et vous promets en retour protection, justice et subsistance.

S'approchant de lui, elle éprouva un certain malaise face à tant de promiscuité. Elle hésita. Un baiser de paix ? Humm ... P'têt pas quand même ! Allez une accolade pour le bourgmestre qui à défaut d'avoir gagné son amitié, avait mérité son respect.

Les allégeances s'enchaînaient à un rythme effréné et la Comtesse demanda à ce qu'on lui apporte un verre d'eau, le souffle court. Une Dame d'un certain âge s'avança et elle plissa les yeux avant de la reconnaître. Dieu qu'elle avait changé, l'épouse du Comte LouisJacob ! A chaque allégeance elle apparaissait, un peu plus diminuée, gaieté et malice ne faisaient plus pétiller son regard comme jadis. La Comtesse dut tendre l'oreille pour comprendre ses paroles, murmurées sans conviction.

Prenant les mains d'Arielle dans les siens, comme pour lui insuffler un peu de la force qui l'animait, la Lionne accepta son allégeance et l'assura de sa protection, justice et subsistance.

Une belle brochette de noble Flamand venait de finir leur allégeance.
Il attendit son tour puis se rapprocha ensuite de la comtesse des Flandres.
La dernière fois c'était son épouse qui avait prêté allégeance, ça lui faisait tellement plaisir de s'occuper de cette tâche importante pour la première fois.
Mais cette fois, elle voulait se reposer au domaine et elle avait bien raison.

Comtesse Adrienne de Hoegaarden. Nous, Skal Mirolis,Comte de Douai, Ainsi que mon épouse Blanche Mirolis, comtesse de Douai, renouvelons en ce jour notre allégeance à la Couronne flamande, représentée par Votre Grandeur. Nous vous jurons auxilium, obsequium et consilium pour la durée de votre règne.
Comme pour chaque nouveau mandat, je met mon expérience au service de notre beau comté.

... Une bonne âme...
Par le stérilet de Sainte Illinda! Guichard avait eu l'impression de s'entendre appelé^^.
Quoi qu'il en soit, Guichard ne pouvait laisser le vénérable homme empêtré dans ses difficultés linguistiques. Rendu frêle par l'âge, et bien que dégageant encore une présence remarquable, il semblait quelque peu désorienté... la barrière de la langue, de trop nombreuses nouvelles têtes sans doute, une longue absence en ces lieux... rien n'était fait pour faciliter la tâche de l'un des premiers flamands, et l'un des rares de sa génération encore en vie. Le cœur du Chancelier se serra.
Presque sans s'en rendre compte, il s'avança vers le Duc de Saint Florentin et posa sa main sur son coude, pour le rassurer plus que pour le soutenir.

- Si Votre Grâce me le permet...

Puis se tournant vers la Comtesse Adrienne de Hoegarden, Guichard prit la parole à voix assez haute pour être entendu de tous.

- Votre Grandeur, avec la permission de chacun, je puis prêter assistance au noble Duc Lilin. Mes affaires en la Tour Sainte Illinda m'ont quelque peu familiarisé à l'usage de la langue angloise.

Avec la bénédiction de Dieu, d'Aristote et de Christos, se présente ici à Vous Lilin de Cassel, Duc de Saint Florentin par la grâce de son épouse Dame Dotch, Comte d'Armentières, Vicomte de Cassel, Vicomte de Stafford par la grâce de son épouse Dame Dotch et Baron de Château Thierry par la grâce de son épouse Dame Dotch.

En ce jour de Saint Pierre et Paul, il prête allégeance à la couronne des Flandres, sise sur votre chef. Que jamais ce serment qu'il a de sa bouche prononcé ne soit rompu, sous peine qu'il soit déclaré félon à Vous ainsi qu'au comté des Flandres.

Il promet sur sa Foi être loyal au comté des Flandres. Il y veillera et Vous rend hommage avec honnêteté et sans tromperie. Puissiez-vous protéger et traiter sa famille, ses sujet ainsi que lui-même avec équité.

Puissent Jah et Aristote Vous guider et vous protéger. Que Dieu Vous bénisse, que Dieu bénisse les Cassel!

Tournant son visage vers celui de l'homme:

- Did I translate it as you had it in mind, Your Grace?

Ascalon suivait avec grande attention tout ce qui se passait mais également, ce qui se disait. Mais fort heureusement, il y avait quelques moments de calmes et ainsi, il pouvait se laisser aller à regarder les nobles dans l'assistance. On pouvait assister à des retrouvailles, des présentations, le tout avec le sourire et la plus grande courtoisie, cela faisait vraiment plaisir à voir.

Il vit pour la première fois son voisin, le vicomte de Cassel et celui-ci fit une allégeance en anglois. Le héraut ne maitrisait point cet art, il n'avait eu le loisir de traverser Channel. Et donc, quand la Comtesse des Flandres se tourna vers lui, il fit deux pas et tendit l'oreille. Un hochement de tête, un acquiescement, la main qui passe sur son menton, puis il lui répondit à voix basse afin que nul ne puisse l'entendre.

Il reprit sa place et Sa Grandeur indiqua au Comte d'Armentières de renouveler son allégeance en bon françois afin que chacun puisse entendre ses propos. Ascalon profita de cette petite interruption pour rayer deux noms et lire deux missives qui avaient été porté par des messagers.

Pas de bière? Comment ça pas de bière? s'étonna le Général Slamjack lorsqu'un des siens lui apprit la nouvelle.

Le Comté n'a plus de pognon, lui rétorqua-t-on, et appelle le peuple à se serrer la ceinture. C'est pourquoi la Comtesse montre l'exemple.

Le Baron Noir parut contrarié. Même si cela lui semblait surtout symbolique de la part d'Adrienne, en période de crise, cela ne coûtait pas grand chose de plus de servir un peu de bière aux invités.

D'autant que les cérémonies d'allégeance attiraient toujours de Grands Noms, bâtisseurs des Flandres. Il ne fallait pas qu'ils repartent dans leurs contrées avec un mauvais souvenir.

Qu'on leur amène notre Moinette!, ordonna le Général à ses troupes.

Ils goûteront de la vraie bière flamande et n'en voudront plus d'autre...

C'est alors que des chariots arrivèrent au Château. Le Brasseur bien connu des Flandres déchargea plusieurs fûts qu'il fit rouler jusque dans la salle où se tenait la cérémonie d'allégeance. Ils portaient des étiquettes particulières.

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Tout en présentant son produit et en en vantant les mérites, bière blonde à plus de 8°, le Brasseur servit plusieurs bocks de Moinette aux convives.

Dames et Sires, Nobles Flamands, j'ai reçu pour consigne de vous servir gratuitement de cette délicieuse bière : La Moinette. Elle vous est offerte par les Forces Spéciales Flamandes.

Alors que certains se pressaient déjà pour ne pas en rater une miette, ou plutôt une goutte, le Brasseur conclut, sur un ton commercial.

En vente dans toutes les bonnes tavernes de Bruges et de Tournai, à un prix défiant toute concurrence. Vous pouvez contacter qui vous savez si vous souhaitez revenir avec un souvenir du pays : un fût de Moinette.*

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*[ig] 78 écus le fût.

La flasque d'Adrienne contenant un peu de sa boisson favorite l'avait sauvée de l'inanition, cependant vu la longueur de ces cérémonies, elle risquait d'être rapidement à court. La Blonde des Flandres réfléchissait déjà au moyen de s'éclipser discrètement, chercher quelques fûts et revenir incognito lorsque, oh miracle! le ~~Père Noël~~ Brasseur des FSF arriva déchargeant force fûts de moinette.
Ses yeux s'éclairèrent aussitôt et eut une pensée émue pour son vassal qui avait eu si délicate attention. Le diable savait fort bien allier besoin naturel (non non pas le petit coin, la bière) et techniques commerciales. La prochaine fois elle se devrait de venir avec sa Leffe et notamment celle présentée récemment à la Reyne, la vieille recette flamande remise au goût du jour: la bière aux bulles carrées.

Après que la Comtesse eut accepté son allégeance, le Seigneur d'Assebroek commença à s'éloigner du trône comtal. Il avait toujours aussi faim et aussi soif. Il s’apprêtait à quitter la salle afin de regagner sa chère ville natale d'Antwerpen & sa Mairie, quand soudain un roturier arriva avec des chariots. Eloelo esquissa un large sourire en voyant les fûts de bière. Il remarqua l'étiquette où était inscrit "Moinette", et ceci le rendit encore plus heureux. Il n'avait eu l'occasion de goûter à ce breuvage qu'une seule fois, et cette bière particulière l'avait séduit. Voilà maintenant qu'il allait pouvoir en consommer une nouvelle fois ! Le Bourgmestre anversois retarda donc son départ, & alla profiter de la Moinette qui venait redonner un nouveau souffle à cette cérémonie qui commençait à se faire monotone.

Vous remercierez le Général des FSF de ma part, dit Assebroek au brasseur tout en prenant un bock.

[Bruges, semaine 0, jour 0, heure... 0. Au même moment, quoi.]

Finalement, elle était arrivée, la Brunette. Partie du Limousin et arrivée sans encombres en Flandres, elle avait eu de la chance : aucun brigand n'avait été assez fou pour se jeter sous les sabots de son canasson. Ou alors, tous les brigands champenois faisaient la sieste au moment où elle était passée...

Elle était donc de retour en Flandres, l'Angélique Blanche. Attristée de n'avoir pas distribué autant de claques qu'elle aurait souhaité, elle avait galopé vers Ath, où naturellement, un pli attendait d'être donné. Trop crasseuse pour se présenter ainsi à la fine fleur de la noblesse flamande, Krystel se laissa laver, brosser les cheveux et habillée pour la route qui lui restait à parcourir. Nounou prit donc soin de la vêtir d'une robe blanche en lin, serrée à la taille par une ceinture verte. Une cape légère complétait le tableau vert et blanc. Les cheveux simplement coiffés en un chignon piqué d'une angélique, une dague courte à la taille, elle estimait néanmoins avoir une tenue un peu trop propre pour remettre un pli au héraut.

Elle eut alors la remarquable idée d'aller à cheval sur les chemins boueux. Elle galopa si bien dans les flaques qu'elle se présenta à l'huissier dans une tenue pour le moins... crottée : sa robe était boueuse jusqu'aux genoux, sa cape n'était guère plus reluisante et son chignon s'était desserré, laissant quelques mèches rebelles lui tomber sur les yeux. L'huissier lui ouvrit néanmoins la porte, non sans plisser le nez, car elle sentait le crottin. La jeune fille entra, jeta un coup d'oeil sur le buffet et s'écria :

Kwak ! Rien à boire ?!

En y regardant mieux, elle aperçut de la Moinette. Moui, il y avait donc bien à boire, mais certainement pas à manger. Et boire donnait faim, c'était connu. Elle haussa les épaules : ce problème de logistique ne la regardait pas, après tout. Ce n'était pas elle qu'on affamait.

Elle soupira, se dirigea droit vers Ascalon et lui tendit sans un mot le pli vanillé.

Citation :: A Sémur, le 2 juillet de 1459,

Moi, Armoria de Mortain,

Par mes terres sises en la Baronnie d'Ath, renouvelle mes voeux d'allégeance aux Flandres, à leur couronne et à leur Comtesse, leur promettant soutien, conseil et aide armée, de même que fidélité. Que pour félonne sois tenue si ces voeux devaient rompre, ces voeux que je signe de mon nom, avant que d'y apposer mon scel.

Armoria de Mortain

Le Comte de Douai, son Conseiller dévolu à la sécurité des Flandres, ploya le genou devant la Comtesse et elle lui accorda à son tour à lui ainsi qu'à son épouse justice, subsistance et protection, scellant ses paroles par une accolade musclée.

Puis Guichard à son étonnement s'avança et se mit à traduire les propos du Comte Lilin. La Lionne lança un regard reconnaissant à son Chancelier, toujours prompt à mettre ses compétences à sa disposition et fit signe à l'illustre Comte flamand de la rejoindre. Elle posa une main sur son épaule et annonça d'une voix claire, prenant une grande inspiration pour l'énumération des titres qui s'annonçait longue :

Lilin de Cassel, Duc de Saint Florentin, Comte d'Armentières, Vicomte de Cassel, Vicomte de Stafford et Baron de Château Thierry, j'ai enfin compris le sens de votre serment et le reçoit bien volontiers, vous promettant en retour justice, subsistance et protection pour la durée de mon règne. Allez en paix !

L'arrivée prodigue d'un convoi de Moinette suscita la liesse des nobles assoiffés. La Comtesse battit des deux mains avec enthousiasme et félicita chaleureusement le brasseur. Cet homme avait un grand sens commercial, toujours il se trouvait au meilleur endroit pour faire la promotion de sa cervoise ! Elle se dit qu'il faisait là un redoutable concurrent mais ne lui en tenait pas rigueur, trop heureuse de pouvoir offrir breuvage de qualité à sa noblesse.

Mon brave, que voilà une généreuse initiative. Vous remercierez le Général des Forces Spéciales Flamandes pour ce geste dont les Flandres sauront se souvenir !

Se tournant vers les nobles rassemblés, elle dit avec un grand sourire :

Profitons-en pour nous désaltérer, nous reprendrons la cérémonie après la dégustation. "Flamand peut endurer les privations tant que la divine cervoise il lui reste !" Santé, tous !

Levant son hanap dans les airs, elle le vida d'une traite et profita de la pause pour répondre et apposer son scel aux missives reçues.

Citation :: De Sa Grandeur Adrienne de Hoegaarden, Comtesse des Flandres

A vous Uruk de Margny-Riddermark, Prince de Condé

Par la présente, étant donné votre absence justifiée, c'est avec le regret de ne pouvoir vous le dire en face, que nous vous signifions qu'au nom des Flandres nous acceptons votre allégeance.
Sachez qu'en retour nous vous accorderons comme il se doit, justice, subsistance et protection.

Pour que rugissent les Flandres !

Adrienne de Hoegaarden,
Comtesse des Flandres

Citation :: De Sa Grandeur Adrienne de Hoegaarden, Comtesse des Flandres

A vous Ascalion,Vicomte de Valenciennes, Seigneur de Steenbecque

Par la présente, étant donné votre absence regrettée, nous vous signifions qu'au nom des Flandres nous acceptons votre allégeance.
Sachez qu'en retour nous vous accorderons comme il se doit, justice, subsistance et protection.

Pour que vivent les Flandres !

Adrienne de Hoegaarden,
Comtesse des Flandres

Citation :: De Sa Grandeur Adrienne de Hoegaarden, Comtesse des Flandres

A vous Quiou Deswaard de Noldor, Vicomtesse de Maldeghem et Dame de Beselare,

Par la présente, étant donné votre absence regrettable, nous vous signifions qu'au nom des Flandres nous acceptons votre allégeance.
Sachez qu'en retour nous vous accorderons comme il se doit, justice, subsistance et protection.

Pour que triomphent les Flandres !

Adrienne de Hoegaarden,
Comtesse des Flandres

Citation :: De Sa Grandeur Adrienne de Hoegaarden, Comtesse des Flandres

A vous Armoria, Princesse et Pair de France, Duchesse de Saulieu et des Dombes, Baronne d'Ath.

Par la présente, étant donné votre absence regrettée, c'est avec le regret de ne pouvoir vous le dire en face, que nous vous signifions qu'au nom des Flandres nous acceptons votre allégeance.
Sachez qu'en retour nous vous accorderons comme il se doit, justice, subsistance et protection.

Pour que rayonnent les Flandres !

Adrienne de Hoegaarden,
Comtesse des Flandres

Alineaire pensa qu'enfin son tour était arrivé et avanca tranquillement. Il ne put s'empêcher de retrouver dans le moment quelque chose de familier mais pourtant lointain quand il s'approcha de sa grandeur Adrienne. Il se dit que la vie est ponctué d'accélération. Il ne deviat pas être là et pourtant il trouva un moment, oh miracle , pour venir ce soir.

Moi, Alineaire, Seigneur d'Espierres, prête allégence aux Flandres et à sa grandeur la Comtesse Adrienne. Je leur jure Auxilium, Obsequium et Consilium.
Qu'Aristote et Sainte Illinda bénissent votre règne.

Alineaire se retira tout en restant dans la salle.

Nombre de messages : 2851 Date d'inscription : 05/09/2006

Subsistance, subsistance ... C'est mal partit, y'a rien à grailler ... Dit il avant de mordre discretement dans son sandwich.

Ah ben voilà c'était parti pour le grand n'importe quoi, l'anarchie complète, et vas y que je te bouscule avant que t'ai terminé, que je te marche sur le pieds pour ployer le genou le premier, les nobles dans toute leur beauté, incapable d'attendre leur tour comme à confesse, à se précipiter à peine arrivé sans même se soucier de qui était là avant, la grande classe, rien que pour voir ça, ça valait le coup de se déplacer.

C'était assez amusant finalement, surtout le passage franglois du sieur qu'elle ne connaissait pas, et ce bon Guichard qui avait fait la traduction, elle aussi aurait pu la faire, mais pas eu le temps de s'avancer, et puis chacun son rôle et le chancelier est parfait dans le sien.
Nouveau tour d'horizon, nouvelle animation, le brasseur et les futs de Moinette, de quoi redonner le sourire à nombre de personnes présentes qui s'empressent d'aller se servir, non y allait pas y avoir une nouvelle bousculade tout de même!

Sur ce coup là elle n'allait pas se faire griller la priorité, et de se rapprocher des fûts pour à son tour se servir.

Si y a des amateurs, je prends les commandes.

Cesear était en arrière en attendant son tour. Il vit beaucoup de monde s'approcher de la nouvelle comtesse. Il voit des nobles prendre sa place. Il décide d'attendre que tout le monde se calme, pour pouvoir rendre hommage à la nouvelle comtesse. De la bière arrive à la cérémonie d'allégeance. En entendant la provenance de la bière il décida d'attendre d'être rentrer dans son domaine pour déguster de la bonne bière de Dunkerque.

Il observa le chancelier venir en aide au Duc Lillin, qui n'arrive pas à retrouver ces mots de francois. Cesear sourit. Décidément Lillin a du rester trop longtemps chez les anglois.

Cesear attendit patiemment que la comtesse soit disponible, pour qu'il lui porte allégeance.

Cape noire entrouverte, genoux à terre, mains jointes et tendues, tête nue, telle était la position de Lilin. Son allégeance fut à la profondeur de sa réponse au Grand Ecuyer de France : vertigineusement incompréhensible. Les sourcils froncés de la neuve Comtesse étaient loin d'être un signe de bon augure. A cela s'ajouta la reprise des chuchotements.

La main impérieuse appuyé par les sévères pupilles d'azur fit sombrer le pauvre vassal en désarroi. Les paroles de la neuve Comtesse était le clou final, le dernier clou de Christos. Un léger voile passa devant ses yeux. Ses trait se figèrent. Sa mâchoire se contracta. Allait il plier, se rompre dès la première difficulté venue. Diantre qu'allait il faire ?

Surtout, ne pas céder au désarroi, ne pas céder au désarroi. Un Cassel plie mais ne rompt pas ... Un Cassel plit mais ne rompt pas ... Un Cassel plit mais ne rompt pas, se répéta t il religieusement. Le voile de doute était passé. Son visage reprit ses traits immuables. La fissure du masque colmaté, une solution était à trouver. Réfléchissons ...

C'est dans cet état d'esprit que les us flamandes commencèrent. Est ce la vue de cette infortune qui donne le départ de cette mascarade ? Ne serait ce pas plutôt ce caractère cet enragé petit caractère qui pousse avec une précipitation infernale ces seigneurs flamands à se dire dépêchons nous, dépêchons nous, plus tôt nous aurons fini, plus tôt nous pourrons continuer à nous complaire dans nos mesquines querelles et bienheureuses extases alcoolisées ?

Et sans perdre une minute, les allégeances se succèdent et avec elles commence aussi le péché caractériel des nobles flamands. Ils se ruent sur la comtesse ; dévorent les paroles d'allégeance avec l'avidité de ce trait caractériel en surexcitation. Frénétiquement ils se baissent, se relèvent, esquissent les étapes de l'allégeance, les génuflexions pour avoir plus tôt fini. Entre le Dragon et le maire d'Antwerpen c'est à qui prononcera le plus vite. Gestes et réponses se précipitent, se bousculent.

Les pupilles du comte s'écarquillent dès lors de consternation. Ses sourcils se froncent, son regard se durcit, tous ses traits marquent un mélange de consternation et de colère froide. Ses années sur l'île d'Erin lui avait fait assurément cela. Puis le sieur à la dame vêtue d'une robe au bleu pâle brodée de dentelles s'avance et traduit ses propos. Une bonne traduction qu'il faudra féliciter dès l'allégeance sera reçue par la neuve Comtesse. D'ailleurs cette dernière lui fait signe de s'approcher. Au lieu de prendre ses mains entre les siennes, elle lui pose une sur son épaule.

Ses paroles dites d'un souffle conforta le sentiment de Lilin sur la traduction du bon sieur. Le regard de sa suzeraine ne laissait aucun doute. Lilin ne s'y trompa pas : la réception de son allégeance était chose faîte. Un soupir de soulagement s'échappa de son être. Heureux d'avoir triomphé de cette difficulté. Heureux d'avoir reçu généreusement l'aide de ce brave seigneur. Pourtant il se garda bien de sourire de contentement et tâcha de garder les mêmes traits neutres sur son visage.

Avant que le service de bières commence, le Comte se tourna vers le seigneur providentiel :

Sir. Know you help me when I was lost. I will never forget it. I ... Je vous ... suis ... redevable and I will pay this dette.

L'allégeance venait d’être reconnue. Guichard souffla intérieurement de soulagement car ceci signifiait qu'il était parvenu à une traduction suffisamment correcte, ce dont il ne pouvait être certain jusque là.

Le Duc semblait satisfait et avait conservé son air digne tout au long de cet épisode. Il adressa à Guichard une phrase de remerciement à laquelle le Chancelier tenta de répondre du mieux qu'il le pouvait.

- Your Grace, you owe me nothing. This was trully my pleasure.
Finding you in a case of need, I considered it as a dutty to answer, and a true honor to have been of any need for the great and legendary Earl Lilin of Flanders.

Oh... I am so sorry, Your Grace: I did not introduce myself. I am Guichard d'Assault, Lord of Ribaucourt and Strazeele, Chancelor of Flanders. And this is my beautifull wife, Lady Maryse d'Assault, dit-il en désignant la Commissaire au Commerce dans sa robe bleue aux fameuses dentelles brugeoises.

La jeune fille récupéra le pli de la Comtesse, le sourire jusqu'aux lèvres. Elle pouvait maintenant souffler et aller boire une Moinette, par exemple. D'ailleurs, quelques connaissances se pressaient déjà à la table, et la Vicomtesse de Renaix, aussi dépenaillée qu'elle, semblait faire le service.

La Paradisiaque s'approcha de la Brune, la salua courtoisement :

Bonjour à vous Mons... Vicomtesse !

Elle avait préféré le terme de Vicomtesse à celui de Monseigneur. Krystel tenait à la vie, et il n'était pas certain que la jeune femme appréciait qu'on l'appelle "Monseigneur".

Je prendrais bien une Moinette, mais à la condition de la déguster avec vous.

Les yeux de l'Angélique se plissèrent. On aurait pu croire qu'elle avait soudain envie de faire la conversation. D'une certaine manière, c'était vrai. Elle repensait à une certaine affaire, et estimait qu'il était temps d'en connaître les détails. Elle n'avait pas oublié l'agitation de la dernière allégeance, lorsque le Frayner avait posé un pied en Flandres. Elle n'avait pas non plus oublié qu'on ignorait la raison de sa présence, si tant est qu'il y en eût une intéressante.
A voix basse, Krystel demanda à la Vicomtesse :

Le troudu... *Kof !* *Kof !*Le Dauphin a-t-il fini par se calmer ? Que lui est-il arrivé, à cet abru... *Kof !* *Kof !*animal, la dernière fois ?!

La Paradisiaque prit une teinte brique. Elle avait beau faire, son profond mépris pour l'individu susnommé n'arrivait pas à se tasser avec le temps. Cette fois, le Dauphin devenait l'animal.

L'annonce d'une pause gustative fut accueillie avec soulagement par la noblesse et la Moinette coula à flots, désaltérant les gosiers, égayant les humeurs.

Ravie du retour de Krystel Martin en Flandres, la Brune de Hoegaarden en profita pour se rapprocher des deux femmes et alla entrechoquer sa chope avec elles avant de s'en retourner à son trône, non sans avoir réprimandé gentiment Dragonfire qui semait des miettes partout.

Ainsi abreuvée, mais non repue, elle annonça que la cérémonie reprenait son cours. Balayant de son regard l'assemblée, elle pointa de son index le Conseiller Alineaire.

Heppp, vous là-bas ! Oui, vous !! Au pied !!

Petit sourire satisfait en voyant Alineaire rappliquer.

Seigneur d'Espierres, ne soyez pas si pressé de vous enfuir, je n'en ai point fini avec vous.

Ainsi j'accepte votre serment d'allégeance et vous assure en retour justice, subsistance et protection pour la durée de mon règne.

Vous pouvez disposer.

Grosse claque assénée dans le dos du Conseiller avant de lancer un tonitruant :

Au suivaaaaaaant !

A priori c'était au tour de Cesear de donner son allégeance a la nouvelle comtesse des Flandres. Cesear s’avança vers le trône de la comtesse. Une fois devant le trône, il regarde la salle pour contrôler que personne vienne lui voler la place. Tout à l'air tranquille.

Cesear se penche puis dit :

Nous Cesear d'Arnèke Baron d'Estaimbourg seigneur d'Arnèke et de Mons en Baroeul, vous reconnaissons Adrienne de Hoegaarden comme suzeraine du comté des Flandres. Nous vous jurons d'apporter mon aide (auxilium), mon respect (obsequium) et mes conseils (consilium), durant votre règne.

Cesear attend toujours penché la réponse de la comtesse.

Haussement de sourcils, regard noir qui s'assombrit, si si plus noir que noir c'est possible,et une paradisiaque en approche attirée par l'odeur alléchante de la mousseuse blonde affriolante, mais non pas Rosa, la Moinette.

Oh Miss Eden, le franglois de Lilin qui devient contagieux, quel plaisir de vous revoir, mais votre mémoire vous fait défaut ce n'est pas à Mons que se trouve mon Vicomté mais à Ronse.

Elle feindra de ne pas avoir compris l'allusion au terme de Monseigneur, affreux titre qu'elle exècre.

Il est hors de question de toute façon que vous laisse déguster cette merveille seule, d'autant que notre grandeur en meure d'envie également.

Et de se transformer en tavernière servant des bières à tour de bras à qui en réclame, Adrienne première avant qu'elle ne file de nouveau vers son trône.

Je vous en amènerait une autre quand mon tour viendra votre grandeur!

Et d'offrir la suivante à la brunette qui venait de passer en mode curieuse, manquant presque de s'étouffer à l'évocation du mammifère fleur de lysé.
Répondant alors sur le même ton de la confidence employé par son visa à vis

ah oui le bleuté à l'excentricité douteuse, vous semblez fortement l'apprécier.
Il était venu en tant que tuteur de l'héritier d'Arduilet, si il s'est ou non calmé, je vous avouerais que je n'en sais fichtrement rien, l'arrivée de son filleul l'ayant pour le moins troublé...je crois que lui et la mère du môme avaient eu une idylle.

Mode commère enclenché, pour qui veut du ragot, approchez.

Ascalon avait le nez sur son pupitre. On ne pouvait savoir pour quelle raison... un nouveau messager arrivait et lui tendit un pli. Un petit geste de tête et il s'en saisit avant d'en prendre connaissance.

Il le tendit à la Comtesse en ajoutant.

Voici l'allégeance de la Dame de Santes !

Spoiler:

Pas très loquace le Héraut, en effet ... peut-être un petit coup de mou ou pire la déshydratation pointait son nez...

hrp : ascalon ne pourra intervenir avant vendredi.

Il lui avait fallu à peu près une minute avant de comprendre que la "misse édenne", c'était elle. Quand on sait par quels mots Krystel a commencé à apprendre l'anglois, on ne peut pas totalement lui en vouloir. "You are a pain in the ass" n'étant pas la réponse attendue par la Vicomtesse de Ronse, la jeune fille hocha la tête et sourit en coin lorsque son vis-à-vis brun lui rappela où se situait son vicomté. Puis, elle vit Adrienne se précipiter (dignement) vers la Moinette pour la déguster. Enfin, vint le tour de Krystel de déguster de la Blonde. Elle faillit s'étrangler lorsque la Brune lui répondit.

Zya, avec un pareil bonhomme ? Impossible ! Le Chevalier était quelqu'un de bien trop... trop... non ! Comment aurait-elle pu ne serait-ce qu'avoir l'envie de le toucher sans le frapper à la bouche ? Peut-être avait-il quelque chose de peu commun, hormis sa blondeur, sa façon douteuse de se comporter avec les gens, et les femmes en particulier. N'avait-elle pas eu l'impression qu'il allait frapper Malycia, la dernière fois ? Elle soupira et répondit, toujours sur le ton de la confidence :

Le cétacé amoureux du chevalier, je veux bien le croire. Mais l'inverse ?

La jeune fille fit une grimace de dégoût.

J'espère qu'il va enfin réussir à grandir, puisqu'il a maintenant la responsabilité d'un jeune garçon. Mais, j'y songe... Avez-vous des nouvelles de ses grand-parents ?

Elle n'avait pas eu de nouvelles de Mormynette depuis une éternité, et Charles était dit mourant. Quant à la dame rigide... Elle poussa un nouveau soupir.

Charles de Valorl arriva à Bruges après un voyage épuisant. Dieu que c'était loin !

Une fois sur place, il passa deux jours dans une auberge de bonne tenue puis se présenta en salle d'allégeance.

La flamande observe sagement tous les petits bouleversements habituels qui se déroule lors d'une cérémonie d'allégeance .
Son sourire se remplis de fierté quand elle aperçoit son époux en action dans son rôle de chancelier une preuve de plus qu'il est bien à sa place à ce poste .

La déferlante de fût de Moinette redonne le sourire à bien des nobles , l'arrivée de son amie Krystel Martin est aussi un plaisir .

Quand Guichard l'a présente Maryse rougit et salue discrètement sa Grace Lilin